Quels sont les enjeux de la COP15 biodiversité ?

La COP15 biodiversité, qui s’est tenue à Montréal en décembre 2022, a marqué un tournant décisif dans la lutte contre l’érosion de la biodiversité. Cette conférence internationale a rassemblé les dirigeants du monde entier pour définir un nouveau cadre mondial pour la biodiversité. Quels sont les enjeux majeurs abordés lors de ce sommet crucial et quelles actions concrètes ont été décidées ? Nous vous proposons un tour d’horizon.

La COP15 biodiversité : un rendez-vous crucial pour le vivant

Tous les 10 ans, les pays signataires de la Convention sur la diversité biologique (CDB) se réunissent pour définir un plan d’action mondial. L’objectif ? Enrayer la perte de biodiversité et restaurer les écosystèmes dégradés. La COP15 biodiversité, initialement prévue en 2020, mais reportée en raison de la pandémie de Covid-19, était donc très attendue.

En effet, malgré les engagements pris lors de la précédente COP en 2010, aucun des 20 objectifs fixés n’a été atteint. La biodiversité continue de décliner à un rythme alarmant, menaçant les fondements mêmes de nos sociétés. Il était donc urgent d’agir et de définir un nouveau cadre ambitieux.

Les principaux enjeux de la COP15 biodiversité

Les négociations ont porté sur des objectifs ambitieux et des actions concrètes pour enrayer la perte de biodiversité et restaurer les écosystèmes naturels. Voyons ensemble les points clés à retenir.

La protection de 30 % des terres et des mers d’ici 2030

Un des objectifs phares est de placer sous protection au moins 30 % des terres et des mers de la planète d’ici 2030. Il s’agit d’une mesure clé pour préserver les habitats naturels et les espèces menacées. Cela implique de créer de nouvelles aires protégées, mais aussi de renforcer la gestion des aires existantes et d’assurer leur connectivité.

La restauration des écosystèmes dégradés

Au-delà de la protection, la COP15 biodiversité a aussi insisté sur la nécessité de restaurer les écosystèmes dégradés, comme les forêts, les zones humides ou les récifs coralliens. L’objectif est de retrouver des écosystèmes fonctionnels et résilients, capables de fournir des services essentiels (régulation du climat, purification de l’eau, pollinisation…). Les pays se sont engagés à restaurer au moins 30 % des écosystèmes dégradés d’ici 2030.

La lutte contre les facteurs de perte de biodiversité

La déforestation, la surpêche, la pollution, les espèces invasives… Les facteurs de déclin de la biodiversité sont multiples. La COP15 biodiversité a appelé à s’attaquer à ces causes profondes, en transformant nos modes de production et de consommation. Cela passe notamment par une agriculture et une pêche plus durables, une réduction de l’utilisation des pesticides et une meilleure gestion des déchets.

La mobilisation de financements pour la biodiversité

Pour mettre en œuvre ces actions, des moyens financiers conséquents sont nécessaires. Les pays se sont engagés à augmenter significativement les financements dédiés à la biodiversité, avec une contribution accrue des pays développés. L’objectif est de mobiliser au moins 200 milliards de dollars par an d’ici 2030, provenant à la fois de sources publiques et privées.

La prise en compte de la biodiversité dans toutes les politiques

Enfin, la COP15 biodiversité a insisté sur la nécessité d’intégrer la biodiversité dans toutes les politiques et les processus de décision, que ce soit au niveau local, national ou international. Cela implique de mieux évaluer les impacts des activités humaines sur la biodiversité, de réformer les subventions néfastes et de promouvoir des solutions fondées sur la nature.

Quelles suites après la COP15 biodiversité ?

Le sommet de Montréal a abouti à l’adoption d’un nouveau cadre mondial pour la biodiversité à horizon 2030, avec 4 objectifs de long terme et 23 cibles à atteindre. Mais l’enjeu est maintenant de traduire ces engagements en actions concrètes.

Cela passe notamment par l’implication de tous les acteurs, et en premier lieu des entreprises. Toutes les organisations sont appelées à évaluer leurs impacts sur la biodiversité, à réduire leur empreinte écologique et à s’engager dans des actions de préservation et de restauration.

C’est tout l’enjeu des nouvelles réglementations qui se mettent en place, comme la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) au niveau européen, et de l’émergence de solutions comme Dayzee pour accompagner les entreprises dans leur transition écologique.

Les États se réuniront à nouveau en octobre 2024 à l’occasion de la COP16 qui se tiendra en Colombie. Ce sera l’occasion de faire un premier bilan des avancées et de renforcer encore les engagements en faveur de la biodiversité.

La COP15 biodiversité a posé les jalons d’une action mondiale en faveur du vivant. Mais la réussite de ce nouveau cadre dépendra de la mobilisation de tous, États, entreprises, collectivités, citoyens. Chacun a un rôle à jouer pour enrayer la perte de biodiversité et construire un monde plus durable. Et Dayzee est à vos côtés pour vous aider à relever ce défi !

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